
D’APRÈS L’OEUVRE DE VICTOR HUGO
AVEC : WILLIAM MESGUICH
ADAPTATION DE DAVID LESNÉ.
MISE EN SCÈNE : FRANÇOIS BOURCIER
LUMIÈRES & VIDÉO : ROMAIN GRENIER
PRODUCTION : THÉÂTRE DE L’ÉTREINTE – SERGE PAUMIER PRODUCTION
DURÉE : 1H10
Disponible en tournée saison 2019-2020.
Comme dans tous les grands textes, il y a de l’intemporel, de l’universel, dans Le Dernier jour d’un condamné. L’homme qui parle à la première personne attend son jugement. On ne saura rien de son crime. Ce qu’on sait c’est qu’il est coupable. Le verdict tombe, il est condamné à mort. On l’emmène en prison dans l’attente du résultat de son pourvoi en cassation. Il décide après de nombreux atermoiements d’écrire son journal. Son pourvoi est refusé, il est emmené dans le cachot d’où il sera extrait pour aller à la mort. Il rencontre un autre condamné à mort. On lui envoie l’aumônier de la prison qu’il rejette. A plusieurs reprises il pense à sa petite fille Marie. A plusieurs reprises, il espère qu’on lui fera grâce. C’est le moment, on vient le chercher. On l’emmène place de Grève. Il monte sur l’échafaud. Dans la première préface du texte publié sans nom d’auteur (1829), Victor Hugo indique qu’un « rêveur » s’est emparé d’une « liasse de papiers jaunes et inégaux sur lesquels on a trouvé, enregistrées une à une, les dernières pensées d’un misérable » et qu’il les a « jetées dans un livre ». C’est dans la préface de la seconde édition signée de Victor Hugo qu’il s’explique longuement sur ses intentions et sur sa pensée, dévoilées dès la première page de la préface : « Comme on le voit, à l’époque où ce livre fut publié, l’auteur ne jugea pas à propos de dire dès lors toute sa pensée. Il aima mieux attendre qu’elle fût comprise et voir si elle le serait. Elle l’a été. L’auteur aujourd’hui peut démasquer l’idée politique, l’idée sociale, qu’il avait voulu populariser sous cette innocente et candide forme littéraire. Il déclare donc, ou plutôt il avoue hautement que Le Dernier Jour d’un condamné n’est autre chose qu’un plaidoyer, direct ou indirect, comme on voudra, pour l’abolition de la peine de mort.1 »
1 Préface établi par Gustave Simon.
Dans son roman, Victor Hugo se met au plus près des derniers instants que peut vivre un homme condamnée à mourir. L’adaptation scènique doit en faire de même, et faire ressentir au public les derniers moments du personnage : ce qu’il ressent, voit, vit… encore. Pour y parvenir, le texte a été adapté en monologue dramatique, les verbes transposés au présent, offrant ainsi une approche novatrice et inédite : « Les références écrites qui plaçaient le texte dans une date ou un temps donnéont été supprimées. Ce texte est et reste d’actualité, et le restera longtemps. Il se place dans tous les temps.»
PRESSE :
LE MONDE : « William Mesguich exprime avec tout son corps, sa voix, ses membres, le désarroi de ce condamné, un condamné qui se parle à lui-même. L’écho est d’autant plus retentissant, plus juste qu’il se déploie dans la solitude d’une geôle à l’image de sa pauvre cervelle. Par contraste, les bruits sonores, grincements de chaines, de portes invisibles et la musique créent une ambiance fantasmagorique. L’interprétation bouleversante, sans emphase, très nuancée du comédien constitue à elle seule un plaidoyer contre la peine de mort. »
FROGGY’S DELIGHT : « William Mesguich livre une nouvelle fois une éclatante prestation entièrement au service d’un auteur et d’un texte, qu’il donne à entendre avec beaucoup de passion et de générosité. »