DE L’AMBITION – THEATRE

UN TEXTE ET UNE MISE EN SCÈNE DE YANN REUZEAU

AVEC CLARA BAUMZECER, JULIAN BAUDOIN, GAIA SAMAKH, GABRIEL VALADON, INES WEINBERGER.

ASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE : CLARA LEDUC
CRÉATION LUMIÈRES : ELSA REVOL
SCÉNOGRAPHIE : GOURY

Cinq adolescents à la fin de leur histoire.
La fin de leur adolescence, de leur amitié, de leur monde. Bientôt, le reste de leur vie. Il faut décider de ce que l’on veut devenir. L’avenir. Une chance ou une menace.
Léa veut sauver la terre entière, y compris ceux qui voudraient qu’on les laisse en paix. Parvaneh vit sous la menace (ou le soulagement ?) d’un retour dans le pays de son enfance. Eliott souhaite que leur groupe n’explose pas, et peut-être même ressentir quelque chose de personnel, un jour.Jonathan juge le monde avec distance et froideur, et veut y vivre selon ses règles.
Et il y a aussi Cécile. Qui regarde, observe, et prie pour que personne ne lui parle. Jamais.

NOTE D’INTENTION

L’adolescence n’est pas un sujet, c’est une immensité. Ce n’est pas un passage, un âge de transition, mais presque une vie entière que l’on vit à cet âge-là. Mille transitions, mille questions,qu’il n’est probablement pas possible de synthétiser dans une pièce.
Alors il faut resserrer, chercher un angle, quelque chose de précis, un détail à explorer.
Ça sera la fin de l’adolescence. Le moment où l’on sent qu’on en vit les derniers instants, où l’on se demande même un peu si ce n’est pas fini. Déjà. Les derniers mois, les dernières heures du lycée,qui coïncident, ici, avec la fin d’une histoire, la fin de l’amitié d’un groupe qui s’étiole, qui s’éloigne.Parce qu’ils ont grandi, déjà, qu’ils ne sont plus les mêmes que lorsqu’ils se sont rencontrés. Ils étaient des enfants. Ils sont presque des femmes, des hommes. Ont une sexualité. Ou pas. Des rêves. Ou pas. Une ambition. Ou pas. Ils s’aiment encore, un peu, ou commencent peut-être à se détester, se jalouser. Ils ont eu une vie, ensemble, ont vécu une aventure incroyable, ont traversé l’âge des possibles, de toutes les transformations. Il leur restera le souvenir de cette aventure commune, et peut-être un peu plus.
C’est un âge de pulsion, encore, où les raisonnements sont balbutiants, à l’état d’ébauche. Mais ils sont là, ils prennent forme, petit à petit ou alors se transforment radicalement en quelques secondes. Tout ça pour tenter de découvrir qui l’on est, ce que l’on veut devenir. Et ça demande définitivement une ambition immense.

YANN REUZEAU

Pour jouer les adolescents de cette histoire, j’ai fait le choix de prendre de très jeunes acteurs, àpeine plus âgés que leur personnage. Avoir des acteurs plus expérimentés aurait été plus simplepour aborder des rôles aussi exigeants, mais je tenais à rester proche de la vérité de cet âge, etj’aimais aussi le défi que cela représentait.
Après un long casting, et d’intenses répétitions, je suis très fier d’accompagner, presque pour lapremière fois sur scène, Clara Baumzecer, Julian Baudoin, Gaia Samakh, Gabriel Valadon et InesWeinberger.
Ils sont encore en cours ou viennent tout juste d’en sortir, du Studio d’Asnières pour Gabriel Valadon, du Cours Florent pour Clara Baumzecer et Julian Baudoin, du conservatoire du 11ème pour Gaia Samakh, et celui du 18ème pour Ines Weinberger.

Télérama TT : « Portrait d’un groupe instable à l’heure de choix déterminants, le texte fait surgir les doutes et les désirs de ces adultes en devenir. Autant dire que la mission est complexe, tant cet âge de la vie est un maelström épineux de questions sans réponse. Ce spectacle éruptif en est la preuve vivante. Façon de dire aussi que, mine de rien, il colle à son sujet et ne trahit pas ses héros. »

De la cour au jardin : « Yann Reuzeau nous interpelle de bien belle façon. Avec le regard de «
dramaturge-sociologue » qu’on lui connaît, l’auteur-metteur en scène ausculte ce délicat momentde l’existence. Il a su mettre en images et en espace ses propres mots, avec de très beaux moments,comme cette scène d’amour à la fois pudique et sensuelle, à l’image des deux protagonistes, ou encore cette scène de rêve dans laquelle les fantasmes de Cécile sont dévoilés.
Je vous recommande vivement ce spectacle maîtrisé de bout en bout et qui ne peut laisser personne indifférent.
Un spectacle où le fond le dispute à la forme en terme de réussite.
»